lundi 14 décembre 2009
CHRONIQUE n°1 : LA MORT EST MON METIER de ROBERT MERLE (1950-1952)
"L'effrayante ascension d'un bureaucrate de l'extermination, qui, comme le marbre d'une cheminée encadre les flammes d'un feu ouvert, encadre une haine ancrée au-delà de la conscience, dans cette région du coeur où ne bat plus que le glas de tout ce qui n'est pas le reflet de soi dans le miroir déformant de cette quête quasi science-fictionnelle de la pureté génétique. Merle est parvenu à esquisser une enfance à l'horreur, à lui donner la parole dans toute sa nudité, à la décrire avec un sens de la banalité qui a pour effet contraire de nous faire frissonner d'effroi. Comment l'homme a-t-il pu adopter une telle logique de folie destructrice, s'enraciner dans une telle aspiration à la barbarie, nourrir une telle annihilation de sa propre diversité? Un livre à lire pour comprendre l'enfer humain (ou la connerie humaine ?). Un livre qui, idéalement, n'aurait jamais dû être écrit. Car la réalité qu'il décrit n'aurait jamais dû sévir. A lire et à pâlir." © Daphnis Boelens, mars 2009
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